samedi 2 novembre 2013

Des élections truquées oui mais par les indépendantistes





Oui Monsieur Louis Kotra Uregei, comme vous l'affirmez, les élections en Nouvelle-Calédonie sont truquées. 

Elles sont truquées depuis 2007, depuis le gel du corps électoral imposé sans jamais demander l'avis des Calédoniens alors qu'ils avaient bel et bien voté pour une citoyenneté ouverte à dix ans au référendum de 1998.

Elles sont truquées parce que des milliers de personnes nées en Nouvelle-Calédonie, de toutes ethnies, se retrouvent empêchées de participer au choix de leurs représentants au Congrès, à cause des indépendantistes.

Et demain elles seront encore plus truquées quand on exclura de jeunes citoyens au motif qu'ils n'ont pas un nom à consonance plaisante pour le FLNKS ou pour le Parti Travailliste.

Aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie le destin commun est bafoué par ceux qui soutiennent une épuration électorale ethnique.

Il est bafoué par ceux qui savent que la seule façon pour eux d'être un jour majoritaire au Congrès c'est de priver leurs opposants de leur droit de vote.



Le nationalisme montre son vrai visage. Ne le laissons pas passer.




jeudi 3 octobre 2013

Victorin Lurel en mode Kanaky ?

Le bureau du Mouvement Républicain Calédonien a été informé par des élus du MPC, partenaire au sein de l'Union pour la France, que lors d'une rencontre avec le ministre Victorin Lurel, celui-ci a tenu des propos inacceptables en faveur de la cause indépendantiste.

Victorin Lurel aurait en effet dit ce qui suit :

Si une majorité n'est pas trouvée au Congrès après 2014 pour voter les transferts optionnels de l'article 27, le pouvoir socialiste essaiera de faire modifier la loi organique pour les rendre obligatoires.

Par ailleurs les socialistes laisseront exclure de la liste électorale spéciale des milliers de calédoniens non inscrits en 1998, conformément aux attentes du FLNKS pour exclure un maximum de non-kanaks, y compris des natifs calédoniens, de la vie sociale du pays.

Derrière la langue de bois officielle faussement apaisante, il s'agit là d'une déclaration d'hostilité ouverte envers la majorité pro-Française et républicaine de Nouvelle-Calédonie, et d'une dérive partisane du ministre de la plus haute gravité que le MRC dénonce.



http://m-p-c.nc/2013/10/02/letat-choisit-les-independantistes/

jeudi 5 septembre 2013

Communiqué : Oui M Dosière les transferts sont optionnels.


Suite aux déclarations du député René Dosière dans les Nouvelles Calédoniennes, le MRC dénonce son affirmation selon laquelle "En vertu de la loi organique, les transferts n'apparaissent pas comme optionnels"

La Loi organique dit en fait exactement le contraire sur le sujet pour les transferts de l'article 27 :

Il y est écrit :

Article 27
Le congrès peut, à partir du début de son mandat commençant en 2009, adopter une résolution tendant à ce que lui soient transférées, par une loi organique ultérieure, les compétences suivantes :
- règles relatives à l'administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics, contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics, régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics ;
- enseignement supérieur ;
- communication audiovisuelle.

La Loi précise donc bien que ces transferts sont une possibilité, et non une obligation, et la lecture de M. Dosière n'engage que lui-même
C'est au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et lui seul qu'il revient de choisir.


Le MRC s'est prononcé lors d'une conférence de presse le 14 novembre 2012 sur la question des  transferts de l'article 27 en en expliquant les conséquences extrêmement graves, notamment avec l'extension du gel du corps électoral aux Municipales

Il confirme son opposition à ces transferts inutiles, optionnels et dangereux.



* * *

Ci-dessous le texte de la Conférence de presse du 14 Novembre :


Les Transferts de l’article 27 : optionnels, inutiles et dangereux

Le MRC tient à rappeler aux Calédoniens que, selon la Loi Organique qui régit la vie institutionnelle calédonienne, les transferts de compétence prévus par l’article 27 sont optionnels, contrairement à ce que prétendent les indépendantistes.

Article 27
Le congrès peut, à partir du début de son mandat commençant en 2009, adopter une résolution tendant à ce que lui soient transférées, par une loi organique ultérieure, les compétences suivantes :
- règles relatives à l'administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics, contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics, régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics ;
- enseignement supérieur ;
- communication audiovisuelle.

Ces transferts sont inutiles et dangereux.

Ils ne contribueront pas, dans les domaines concernés, à améliorer le service public en Nouvelle-Calédonie. En revanche, la perte des acquis républicains qu’ils engendreront ne peut que susciter les plus vives inquiétudes quant au risque de dérives en terme, notamment, d’abus de pouvoir et de corruption.

Dans l’enseignement supérieur :

Le transfert va sacrifier l’avenir de la jeunesse calédonienne en accentuant les inégalités.
C’est l’État qui garantit la validité des diplômes délivrés par l’UNC. Demain, en cas de transfert de l’enseignement supérieur, la reconnaissance de diplômes « locaux » ne sera plus cautionnée au niveau national et encore moins au niveau international.
La sortie du cadre État contraindra les enseignants à opter pour un statut territorial, avec exode probable de ceux qui ne souhaiteront pas perdre les avantages de leur statut national. Les risques seront majeurs en terme de qualité de recrutement, d’enseignement, de perte de chance pour les diplômés locaux face aux diplômés extérieurs, système à deux vitesses qui accentuera les inégalités sociales.

Dans l’audiovisuel :
Le transfert entrainera la politisation de nos médias publics.
L’impartialité de la télévision et de la radio est aujourd’hui garantie par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.
En cas de transfert de la compétence, cette autorité sera assumée par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, qui pourra ainsi peser sur les nominations dans l’audiovisuel en fonction de ses orientations politiques.
Ce transfert représente donc une menace pour la liberté d’expression et l’indépendance des médias.

Après RRB et Djiido, les projets de télés politiques de MM Frogier et Néaoutyine confirment d’ailleurs la volonté des partis institutionnels de mettre la main sur l’audiovisuel Calédonien dans le seul but de servir leurs intérêts partisans en détournant l’argent des contribuables.

Avec la volonté de retrait du groupe Hersant du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes et les projets de son rachat par des intérêts privés locaux, le MRC estime que le maintien de médias audiovisuels indépendants sous contrôle de l’État, est indispensable au bon déroulement, en toute équité, des échéances référendaires prévues par l’Accord de Nouméa.

Le MRC rappelle par ailleurs que l’Accord de Nouméa ne prévoit aucunement le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences en matière d’Audiovisuel et d’Enseignement supérieur.

Les points 3.2.3 et 3.2.7 évoquent en effet des compétences partagées où Nouvelle-Calédonie et État seraient associés au travers de conventions.

3.2.3. – L’audiovisuel
L’Exécutif est consulté par le Conseil supérieur de l’audiovisuel avant toute décision propre à la Nouvelle-Calédonie.
Une convention pourra être conclue entre le C.S.A. et la Nouvelle-Calédonie pour associer celle-ci à la politique de communication audiovisuelle.

3.2.7. – L’enseignement supérieur et la recherche scientifique
L’Etat associera l’Exécutif à la préparation des contrats qui le lient aux organismes de recherche implantés en Nouvelle-Calédonie et à l’Université, afin de permettre une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de la Nouvelle-Calédonie en matière de formation supérieure et de recherche. La Nouvelle-Calédonie pourra conclure des conventions d’objectifs et d’orientation avec ces institutions.

Concernant les collectivités territoriales :
Le transfert favorisera la corruption.

L’État assure aujourd’hui le rôle de gendarme des collectivités locales, tant sur la légalité des actes que sur la sincérité et la légalité des budgets des collectivités.

Le contrôle des collectivités est par ailleurs assuré par la Chambre Territoriale des Comptes animée par des magistrats indépendants et placée sous l’autorité de la Cour des Comptes de la République Française.

Après transfert, en l’absence de tout dispositif d’autorités indépendantes prévu par l’Accord de Nouméa, muet sur le sujet, c’est au Gouvernement local que sera dévolue la mission de contrôle, ce qui n’est pas sans poser question. En effet :

- D’une part, le Gouvernement est issu du Congrès, lui-même issu des Provinces, entités ainsi à la fois juge et partie, le Gouvernement étant sous tutelle directe de ceux qu’il sera censé contrôler.
- D’autre part, la classe politique calédonienne est sous le coup de plusieurs affaires avec mises en examen pour favoritisme ou prise illégale d’intérêts.

Dés lors, en cas d’effacement de l’État suite à ce transfert, ni les conditions institutionnelles, ni les conditions morales ne seront réunies pour garantir la protection des Calédoniens contre les abus de pouvoir, les malversations, le favoritisme et la corruption dans nos administrations.

Le transfert portera atteinte à la démocratie.

Le transfert des collectivités locales entraînera automatiquement l’extension du gel du corps électoral aux élections municipales.

En effet, le texte de l’Accord de Nouméa précise au point 2.2.1 :

Le corps électoral restreint s'appliquerait aux élections communales si les communes avaient une organisation propre à la Nouvelle-Calédonie.

La conséquence en sera la mise à l’écart des scrutins municipaux, pour une durée indéterminée, de milliers de citoyens Français, résidant en Nouvelle-Calédonie, déjà exclus des élections provinciales. Sur la seule commune de Nouméa, cette éviction concernera 20% de l’électorat. À l’heure où, en métropole, le gouvernement socialiste s’apprête à autoriser la participation des étrangers non communautaires aux élections locales, la double restriction électorale calédonienne représentera une inadmissible atteinte au droit des citoyens.

***
Pour toutes ces raisons, le MRC alerte les Calédoniens sur les conséquences extrêmement dommageables qu’auront ces transferts, tant sur leur quotidien que sur leurs libertés individuelles.

Le MRC estime que le vote par le Congrès du transfert des compétences de l’article 27 engagera la Nouvelle-Calédonie de façon irréversible sur le chemin de l’indépendance, avant même que les Calédoniens n’aient pu exprimer leur choix par voie référendaire.

Le MRC appelle les partis non indépendantistes à se positionner clairement au sujet de ces 
transferts.

Ceux qui se prononceraient en leur faveur acteraient du même coup une évolution statutaire incompatible avec le maintien de la Calédonie dans la République Française.

Dans la perspective d’une recomposition du paysage politique à l’issue des provinciales 2014, jugeant que les transferts de compétence optionnels impacteront fortement l’avenir statutaire de la Nouvelle-Calédonie, l’engagement du MRC auprès des Calédoniens est parfaitement clair : ses futurs élus s’opposeront à ces transferts.



lundi 2 septembre 2013

Le MRC confirme son opposition à la désindexation


Le mardi 26 mars 2013, France 2 avait diffusé un reportage à charge contre l'indexation des fonctionnaires[1] en Nouvelle-Calédonie (NC), au motif qu'elle serait responsable de l'inflation des prix.

Le 9 août 2013, Le Palika affichait également sa volonté de désindexer les fonctionnaires, dans un article[2] publié sur Facebook, qui concluait que les: " [...] 130 milliards d’aides de la France seront facilement comblées dès l’accession à l’indépendance par des mesures de réajustement, notamment par la désindexation des salaires."

Fraichement réélu à la présidence du Congrès, M. Rock Wamytan a indiqué une nouvelle fois sa volonté de désindexer les fonctionnaires lors de son interview[3] paru dans LNC du vendredi 30 août 2013.

Le Mouvement Républicain Calédonien tient à réaffirmer une fois de plus son opposition à la désindexation des fonctionnaires.

Pour rappel, la NC comptait en 2010, 23 852 fonctionnaires dont 9 298 contractuels[4], pour une population active composée de 96 410 occupés (population totale : environ 250 000 habitants).

Les fonctionnaires représentent donc moins de 10% de la population totale, et moins d'un quart des actifs occupés.

L'indexation est de 1.7 pour le grand Nouméa, et 1.91 pour le reste du territoire.

Prenons un exemple : Un fonctionnaire qui touche 300 000 cfp. Si demain, on lui enlevait l'indexation, il tomberait à moins de 180 000 cfp (cas du 1.7). Ce qui représenterait une perte sèche de 120 000 cfp de salaire.

Les conséquences seraient désastreuses pour cette catégorie, dont une partie a contracté des crédits (immobiliers, etc.) à la hauteur de leurs salaires actuels.

Si à l'origine, l'indexation des fonctionnaires était une compensation par rapport au coût de la vie outre-mer pour les fonctionnaires nationaux, les collectivités territoriales ont fait le choix de calquer les rémunérations indexées pour les territoriaux. Aujourd’hui, rentrée dans les mœurs, elle est indispensable pour TOUS.

C'est une utopie de penser que désindexer les fonctionnaires règlerait le problème de la cherté de la vie en NC : il faudrait en réalité que le privé rattrape la grille salariale du public.

En effet, la dernière réforme des salaires de la fonction publique territoriale remonte à 2009, soit maintenant 4 ans de stagnation, quand l'inflation n'a cessé de croitre. Il n'y a donc pas de cause à effet entre l'inflation et l'indexation des fonctionnaires.

De plus, les prix ne sont pas calés sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Ce sont d'autres facteurs et acteurs qui sont à l'origine des prix actuels (importateurs, grandes distributions, monopoles, taxes, frais de transport, marges exagérées, etc.).

Stigmatiser une population qui assure des services publics de qualité, n'a jamais été LA solution, bien au contraire !

La désindexation n'entrainerait qu'un appauvrissement des agents, un évidement de la fonction publique, et une augmentation importante du risque de corruption.

La solution porterait plutôt pour un rattrapage des salaires du public par le privé, et réduire le ratio entre les plus haut et plus bas salaires, car à ce jour, la classe moyenne du privé n’existe plus.

Au lieu d'amputer le salaire des fonctionnaires, qui ne ferait le bonheur ni des uns, ni des autres, il vaut mieux chercher à créer de la richesse, en rassurant et motivant les investisseurs, pour distribuer de meilleurs salaires dans le secteur privé.



[4] "Tableau de l'Economie Calédonienne", rapport ISEE édition 2011.

lundi 19 août 2013

Réponse à l'article de Calédosphère : Province Nord, l'Eldorado.

De Philippe Blaise
Réponse à l'article de Calédosphère :
Province Nord, l'Eldorado.
http://caledosphere.com/2013/08/14/province-nord-leldorado/

Le développement économique de la Province Nord a été porté ces dernières années par un projet industriel de 500 Milliards CFP, financé en très grande majorité par des fonds étrangers apportés par Xstrata, comme l'a dit leur DG qui reconnaissait que la participation de la SMSP est très très loin des 51%.

La phase de construction étant passée et la manne extérieure tarie, on constate que de nombreuses entreprises du Nord commencent à disparaître et des emplois avec. Cela était prévu et annoncé, mais cela montre aussi qu'il n'y a pas eu de tissu économique suffisamment développé depuis vingt ans à côté du seul projet VKP.

Donc on peut se poser la question de savoir pourquoi malgré la clé de rééquilibrage et les milliards déversés, il n'y a pas d'autres relais de croissance et pourquoi la côte Est par exemple est autant sous-développée. Que sont devenus les hectares redistribués par l'Adraf ? Pourquoi la production agricole a-t-elle baissé ?

La SOFINOR, société d'économie mixte de la Province Nord, qui porte toutes ses participations dans les filières dites de développement, a été auditée par la chambre territoriale des comptes en 2011, qui a révélé que toutes les filières sauf le Nickel (à l'époque) étaient structurellement déficitaires :
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/SEM-SOFINOR-Nouvelle-Caledonie

Alors c'est très bien de faire du développement local mais pas à fonds perdus. La province Sud fournit 90% de l'impôt sur le revenu et sans doute une plus grande part des autres impôts.

Avec la clé de répartition nous envoyons 50% de l'argent dédié au fonctionnement des provinces dans le Nord (32%) et les Iles (18%).
Cet argent non seulement ne peut pas servir à financer des pertes, mais il doit surtout être investi.

En 2011, d'après les comptes administratifs des provinces, le Nord a eu 30 Milliards de recettes de fonctionnement pour 45.000 habitants, le Sud 45 Milliards pour 183.000 habitants. A ce tarif là ce n'est plus du rééquilibrage mais le Père Noël tous les jours de l'année ! 
Il est facile de dégager des excédents quand on est noyé sous le fric des autres.

Quand la Province Nord thésaurise une vingtaine de milliards, qu'elle dépose sur des comptes de l'Etat, c'est comme si cet argent partait en fumée, puisque pendant qu'il dort, il ne sert pas à faire tourner l'économie, à créer des emplois, à faire vivre le pays.

Dans "Le prix de l'inégalité" le prix nobel d'économie Joseph Stiglitz dénonce les effets pervers d'un point de vue macroéconomique de la montée des inégalités en expliquant que les riches thésaurisent, ou spéculent dans l'économie financière de casino, et ne consomment pas, alors que les classes moyennes et populaires font tourner l'économie en consommant et en créant des emplois. La Province Nord se comporte comme un capitaliste milliardaire qui nous dépouillerait de notre argent pour le mettre à dormir dans des coffres, contribuant ainsi au ralentissement économique.

L'argent de nos impôts doit servir le bien commun, participer à l'activité, pas servir de trophée de guerre ou de tribut payé par le Sud au Palika.

Bref où est la bonne gestion là dedans ?

Quant au modèle économique phare de la SMSP, qu'on arrête de nous raconter des sornettes et de nous cacher la vérité.

Si le projet KNS est industriellement un très beau projet, et un bel outil de rééquilibrage, ça ne veut pas dire pour autant qu'il est ultra-rentable et permet de raconter n'importe quoi sur la capacité de la SOFINOR à se substituer à la France.

La SLN a perdu 4 milliards en 2012, mais elle a eu le courage de publier son résultat comme chaque année.

Où sont les comptes de la SMSP ? Quand est-ce que la Province Nord va dévoiler la performance économique de son modèle économique ?

Avant de prétendre que les indépendantistes sont capables de compenser les 156 Milliards versés par l'Etat au titre de la solidarité nationale Française (et croyez bien que le lendemain de l'indépendance ce sera fini), qu'ils aient le courage de publier les compte

samedi 18 mai 2013

Liste des pays à décoloniser de l'ONU: une gigantesque hyprocrisie

Parlons du fameux Comité de Décolonisation de l'ONU !

Sont membres de ce comité l'Iran, la Chine, la Syrie, la Russie, Fidji, l'Indonésie ou encore le Venezuela.

http://www.un.org/fr/decolonization/members.shtml

Est-ce que ces pays ont des leçons de démocratie et de respect des peuples à nous donner à nous Français du Pacifique ?

La liste des territoires "non autonomes", ne comporte à part le sahara occidental occupé par le Maroc, que des territoires ultra marins de pays occidentaux: France, Grande Bretagne, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande.

http://www.un.org/fr/decolonization/nonselfgovterritories.shtml

N'y figurent ni le Tibet occupé dans la violence par la Chine, ni la West Papua ou Timor Ouest colonisés par les indonésiens.

Si pour certains désinscrire la Nouvelle-Calédonie de cette liste est l'argument pour justifier des statuts de type Iles Cook qui nous feront glisser vers l'indépendance, alors nous pouvons avoir la conscience tranquille : Cette liste est une gigantesque hypocrisie.

mardi 30 avril 2013

L'alcool, fléau de la société Calédonienne.


Début décembre 2012, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie lançait[1] le plan "ISA" (Informer, Sensibiliser, Agir) contre les addictions et notamment l'alcool.

Comme le soulignait le reportage du Journal Télévisé de NC-1ère du dimanche 7 avril 2013, l'alcool est aujourd'hui un véritable fléau pour notre société.

On ne compte plus les Ivresses Publiques Manifestes (IPM) constatées chaque semaine, les agressions, les accidents de la route, les violences conjugales, etc. directement liés à l'alcool.

Quelques chiffres pour illustrer cette réalité :

- En 2010, 60 % des infractions pénales ont été commises en état d'ébriété avancée,
- La même année, dans 52% des accidents, l'alcool était la cause principale, la vitesse étant en 2ème position (46%)[2],
- En 2011, le coût des accidents corporels de la circulation routière était estimé à 14 milliards CFP[3] (62 morts en 2011 sur les routes Calédoniennes, soit comparativement 4 fois plus qu'en métropole),
- En 2012, une usine de bière locale a vu sa production augmenter de 40%, malgré la mise en place des mesures restrictives les mercredis après-midi et les week-ends.

L’alcool est un fléau sociétal qui détruit des familles et pèse trop lourdement sur les dépenses publiques. Il est donc urgent de le combattre par la mise en place de mesures efficaces et réalistes.
Nous ne pouvons que constater l'inefficacité des interdictions de vente d'alcool, toujours anticipées et/ou contournées par les personnes en addiction.

Au final, seul les administrés respectueux des lois sont pénalisés.

Nous avons accueilli favorablement la révision du plan "ISA" annoncée[4] le 9 janvier 2013, un mois après son lancement.


En effet, nous pensons que certaines mesures proposées ne seront pas efficaces, ou impossibles à mettre en pratique, comme l'obligation de caisse spéciale de vente dans les magasins ou encore la mise en place de quota par acheteur.


Plutôt qu'une fermeture d'alcool les mercredis après-midi pour lutter contre l'alcoolémie juvénile, il y a lieu de commencer par mettre en application les mesures[5] déjà existantes, comme l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs en exigeant la présentation d'une pièce d'identité.

Il faut également sanctionner de façon dissuasive les contrevenants :

Le paiement des amendes par saisie des allocations familiales aux parents dont les enfants ont été interpellés plusieurs fois alcoolisés ou en possession d’alcool.

Des amendes plus lourdes et le retrait temporaire de l'autorisation de vendre de l'alcool au commerçant fautif, ou encore la fermeture administrative temporaire.

La saisie des véhicules « magasins » et des amendes lourdes pour les vendeurs illégaux sur la voie publique.



Une actualisation de l'article 19 de la délibération 6 du Congrès du 21 décembre 1995 permettra d'interdire plus efficacement la consommation d'alcool dans certains lieux publics, comme les plages, les parcs pour enfants, la voie publique.

Ce texte ne prévoit aujourd’hui que des amendes de première classe qui sont insuffisantes.

La saisie et la destruction des boissons ne sont prévues que pour les cas de mineurs et de personnes en ivresse publique, mais pas pour les simples consommateurs.

Dans les faits, ce texte ne permet pas aux forces de l’ordre d’exercer une action de prévention salutaire.

Il est  urgent de rendre aux forces de Police et de Gendarmerie l’autorité nécessaire, avec des textes adaptés aux enjeux, et les moyens tant humains que matériels pour pouvoir les appliquer.


[1] http://www.lnc.nc/article/pays/revolution-contre-l-alcool
[2]http://www.dittt.gouv.nc/portal/page/portal/dittt/securite_routiere/bilans_accidentologiques1/Barom%E8tre%202010%20V24082011.pdf
[3] http://www.dittt.gouv.nc/portal/page/portal/dittt/securite_routiere/actualites_sr1
[4] http://www.lnc.nc/article/pays/isa-choquera-plus-tard
[5] JONC de 22 décembre 1995, p. 3926 & 3927.