mercredi 14 décembre 2011

Comment nous aborderons les législatives












Chers militants

J'ai proposé lors d'une interview en octobre dernier à l'hebdomadaire Demain un rapprochement entre le MRC et des forces ayant le même positionnement loyaliste mais critique vis-à-vis de la coalition Rump-AE-UC-PT.
Pour l'instant nous attendons des clarifications sur les intentions et la vision politique des uns et des autres.
Nous restons convaincus qu'un rassemblement des forces loyalistes sera nécessaire à terme au sein de ce que l'on pourrait qualifier de "Front Républicain".
Il le faudra pour aborder l'après-2014 avec des positions cohérentes pour ceux qui ne veulent ni de l'indépendance kanake socialiste, ni de l'indépendance-association qu'on voit se dessiner du côté de l'UMP.
Mais il ne nous est pas possible de nous engager avec qui que ce soit sans la certitude que nous partageons des principes communs.


Premier principe
Le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Nous ne voulons pas que la Nouvelle-Calédonie devienne un Etat Souverain. Nous sommes contre l'indépendance, et contre une indépendance maquillée sous la forme d'un Etat-associé. Car il faut que la République reste l'arbitre en dernier recours des conflits politiques ou sociaux qui surviendraient tôt ou tard en Nouvelle-Calédonie. Il faut qu'en cas de nouveaux conflits armés comme à Maré, la France puisse légitimement envoyer sa gendarmerie et sa justice. Il faut que, si demain dans ce pays nous avons une classe politique corrompue ou qui dérive vers la dictature, l'Etat Français puisse défendre la liberté des Calédoniens.
Nous voulons aussi rester Français parce qu'aujourd'hui notre passeport nous donne le droit de circuler dans tous les pays de l'OCDE alors que demain nous ne savons pas ce que deviendraient les citoyens d'un pays indépendant. Nous serions probablement traités comme les pays du Fer de lance, c'est-à-dire avec une liberté de circuler restreinte.
Le meilleur avenir possible pour la Nouvelle-Calédonie il est au sein de la République, sous la forme d'un statut de large autonomie qui reste à définir.


Deuxième principe
Le respect de l'Accord de Nouméa et du droit des Calédoniens à l'autodétermination, en leur posant clairement la question sur les compétences régaliennes. Oui, Il faut aller au référendum, et ceux qui disent aujourd'hui qu'ils empêcheront les Calédoniens de donner leur avis,ne respectent pas l'Accord de Nouméa et font le jeu des indépendantistes.
Nous ne sommes pas opposés à ce qu'il y ait une solution consensuelle avec un vote positif pour un statut qui serait le fruit d'une négociation entre loyalistes et indépendantistes, mais avant cela, si on ne veut pas se tromper sur le sens de ce vote, et si on ne veut pas nous laisser amener, par une escroquerie morale comme cela a été le cas pour le gel du corps électoral, à une indépendance maquillée, il faut que les Calédoniens aient eu l'occasion de dire très clairement s'ils veulent ou pas rester Français.


Troisième principe
Notre conception de la citoyenneté : Nous n'avons jamais été pour une citoyenneté fermée.
Nous nous battons depuis le début contre le gel du corps électoral qui est une infamie. Nous nous battons contre les discriminations parce que la place de la Nouvelle-Calédonie est dans la France, dans l'Europe, dans le monde libre.  Dans un monde où les hommes, les idées, les capitaux circulent.
La Nouvelle-Calédonie ne pourra pas rester un pays développé si on l'entraine sur le chemin du nationalisme ethnique kanak que veulent les indépendantistes. Elle deviendra un pays sous-développé, régressant socialement, un pays inégalitaire livré à la mondialisation aveugle et à la dictature.
Il y aura donc un moment, à la fin de l'Accord de Nouméa, si comme nous le souhaitons les calédoniens disent qu'ils veulent rester Français, où il faudra rouvrir la citoyenneté pour que les exclus retrouvent les droits qu'ils n'auraient jamais du perdre avec le dévoiement de l'Accord de Nouméa par le gel électoral.


Quatrième et dernier principe
Les Calédoniens exigent du changement. Il faut une vraie rénovation et une vraie moralisation de la vie politique.
Il faudra des engagements forts sur la transparence et la moralité de la gouvernance publique, comme cela est déjà le cas dans d'autres pays développés comme la Suède, le Canada ou la Nouvelle-Zélande par exemple.
Il faudra une exemplarité de la dépense publique et mettre un terme aux gaspillages clientélistes ou somptuaires que nous avons encore pu observer dernièrement, alors même que la Nouvelle-Calédonie a le devoir d’être financièrement responsable avec les transferts de compétences.
Cela passera aussi par un renouvellement des hommes. Il faut la montée en responsabilité d'une nouvelle génération pour ne plus laisser le pouvoir entre les seules mains des mêmes personnes depuis plus de trente ans.



Comme je l'ai déjà dit, nous n'avons pas prévu de présenter de candidat à l'élection législative de 2012, car nous sommes récents, nous avons un travail de construction à mener, et nous nous sommes fixés dès le départ comme objectif opérationnel les échéances électorales de 2014.

Mais notre vision de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie est déjà extrêmement claire.

Nous savons exactement ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas.

Nous sommes donc aujourd’hui en mesure de participer à la campagne à venir en demandant aux différents candidats de se prononcer par écrit sur les principes politiques auxquels nous sommes attachés et que je vous ai exposés.

Notre contribution à cette élection va être essentielle car nous allons obliger chacun à clarifier ses positions et nous allons exprimer des préférences très nettes sur les candidats qui méritent le vote des Calédoniens.

Cordialement
Le Président du Mouvement
Philippe Blaise





mardi 13 décembre 2011

Lettre ouverte au sujet du drapeau FLNKS aux élections nationales



Prochainement vont se tenir des élections nationales qui débuteront par les présidentielles.

Interrogé sur la présence du drapeau indépendantiste, à la suite d'un simple voeu du Congrès local et donc de façon discrétionnaire, sur les frontons des principaux bureaux de vote que sont les mairies, le député RUMP Monsieur Gaël YANNO a répondu sur sa page Facebook :

"Il n'est pas prévu que le drapeau du FLNKS soit descendu pour les élections à venir. Je vous rappelle que c'est une reconnaissance par les partenaires de l'Accord de Nouméa des deux légitimités".

Or le code électoral interdit la présence sur les bureaux de vote (mairie en particulier) de signes politiques en période électorale, de plus il existe une jurisprudence de 2005 du conseil d’Etat qui relève que « le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques ».

Enfin, le lever du drapeau indépendantiste n'a pas d'existence légale puisqu'aucun document officiel, tel qu'une circulaire, n'a été émis par l'Etat, validant le voeu du congrès initié par Monsieur Pierre FROGIER, alors député.

Si la présence de ce drapeau est maintenue en période électorale, cela pourra se traduire concrètement le jour du scrutin par la demande individuelle de chaque électeur auprès du responsable de son bureau de vote, de faire porter au "procès-verbal des opérations de vote", la présence d'un drapeau politique sur le fronton du bureau de vote, non conforme au code électoral et à la jurisprudence jointe en annexe.

Il appartiendra alors au conseil constitutionnel d'apprécier les requêtes individuelles et de statuer définitivement sur la présence de ce drapeau politique.
Indépendamment de la question de la présence temporaire du drapeau du FLNKS dans l'attente d'un drapeau conforme à l'Accord de Nouméa, nous demandons que ce drapeau soit mis en réserve durant les périodes électorales conformément au code électoral et à la jurisprudence de 2005 afin que la Nouvelle-Calédonie ne soit pas une zone de non-droit à l'égard des textes nationaux en vigueur et en conformité avec la Constitution Française.

Le Bureau Politique


ANNEXE

Conseil d'État N° 259806 
Publié au recueil Lebon 
Section du Contentieux M. Martin, président Mme Hélène Vestur, rapporteur M. Donnat, commissaire du gouvernement SCP MASSE-DESSEN, THOUVENIN, avocats 


Lecture du mercredi 27 juillet 2005 

REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS 

Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 27 août et 12 décembre 2003 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentés pour la COMMUNE DE SAINTE-ANNE, représentée par son maire en exercice, domicilié en cette qualité à l'Hôtel de Ville, Sainte-Anne (97227) ; la COMMUNE DE SAINTE-ANNE demande au Conseil d'Etat : 
1°) d'annuler l'arrêt en date du 24 juin 2003 par lequel la cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté son appel formé contre le jugement du 20 avril 1999 par lequel le tribunal administratif de Fort-de-France a annulé, à la demande du préfet de la Martinique, la délibération du 6 octobre 1995 du conseil municipal approuvant la pose d'un drapeau rouge, vert, noir sur le fronton de la mairie ; 
2°) statuant au fond, d'annuler ce jugement et de rejeter la demande présentée par le préfet de la Martinique devant le tribunal administratif ; 

Vu les autres pièces du dossier ; 
Vu la note en délibéré présentée le 11 mai 2005 pour la COMMUNE DE SAINTE-ANNE ; Vu la Constitution du 4 octobre 1958 ; 
Vu le code général des collectivités territoriales ; 
Vu le code de justice administrative ; 

Après avoir entendu en séance publique : 
- le rapport de Mme Hélène Vestur, Conseiller d'Etat, 
- les observations de la SCP Masse-Dessen, Thouvenin, avocat de la COMMUNE DE SAINTE-ANNE, 
- les conclusions de M. Francis Donnat, Commissaire du gouvernement ; 

Considérant qu'en se fondant, pour apprécier la légalité de la délibération du 6 octobre 1995 par laquelle le conseil municipal de la COMMUNE DE SAINTE-ANNE a approuvé la pose d'un drapeau rouge, vert, noir sur le fronton de la mairie, sur la circonstance que le principe de neutralité des services publics s'oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques, la cour administrative d'appel de Bordeaux n'a commis aucune erreur de droit ; 

Considérant que la cour, en estimant que le drapeau rouge, vert et noir, s'il n'est pas l'emblème d'un parti politique déterminé, est le symbole d'une revendication politique exprimée par certains mouvements présents en Martinique, a porté sur les faits qui lui étaient soumis une appréciation exempte de dénaturation ; 

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la COMMUNE DE SAINTE-ANNE n'est pas fondée à demander l'annulation de l'arrêt attaqué, qui est suffisamment motivé ; 

D E C I D E :
 -------------- 
Article 1er : La requête de la COMMUNE DE SAINTE-ANNE est rejetée. 
Article 2 : La présente décision sera notifiée à la COMMUNE DE SAINTE-ANNE et au ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire.

mercredi 30 novembre 2011

Invitation de la section de Nouméa Sud

La section de Nouméa Sud invite tous les adhérents et sympathisants du MRC à une réunion militante élargie avec les membres du Bureau du MRC, 
 
Le mercredi 14 décembre à 18h00, chez Mme Lina Lèques,
au 7 rue Emile auTrianon
 
Stationnement conseillé à l’Ecole Risbec. Renseignements au 79.26.97
 
Attention : Il s’agira de notre dernière réunion publique avant les fêtes de fin d’année

lundi 21 novembre 2011

Réunion de la Section de Bourail

La section de Bourail organise une réunion ce vendredi 25 novembre à 18h00, chez son président, Philippe Niklazsewski.

Renseignements au 41.17.95

mercredi 2 novembre 2011

Invitation de la section de Magenta

La section de Magenta invite les adhérents et sympathisants du MRC à une réunion militante élargie avec les membres du Bureau du MRC, le mercredi 9 Novembre à 18h00, chez M. Jean Yves Pascal, au 33 rue du 5 Mai.

Cette rencontre est ouverte à tous


Renseignements au 25.26.67

mardi 11 octobre 2011

Communiqué sur l'affaire de la 3G à l'OPT

Le 11/10/2011


Dans le cadre de l'enquête sur les conditions d'attribution de la défiscalisation de la 3G à l'OPT, la Justice a placé Monsieur Harold Martin, Président de l'OPT et Président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, sous un contrôle judiciaire très strict.Il lui est en effet interdit de quitter le territoire, de communiquer avec les dirigeants et personnels de l'OPT, dont certains sont membres du Gouvernement, et avec son propre Directeur de Cabinet.

Cette situation est extrêmement préjudiciable à l'image de la Nouvelle-Calédonie auprès de l’État, de l'opinion publique locale et nationale, et auprès des instances internationales.

Sans s'avancer sur le résultat de l'enquête, le Mouvement Républicain Calédonien ne peut que constater que cette situation ubuesque est intenable pour notre pays.

Les termes du contrôle judiciaire sont de toute évidence incompatibles avec les fonctions de Président de l'OPT et de Président du Gouvernement.Le MRC appelle les élus de la coalition au pouvoir, qui pour l'instant se murent dans un silence incompréhensible, à prendre toutes leurs responsabilités pour sortir la Nouvelle-Calédonie de cette situation.

Dans le cas contraire, les Calédoniens seront en droit de s'interroger sur la capacité de cette coalition à diriger notre pays, et encore plus à négocier son avenir statutaire.

Le Bureau Politique.

mercredi 5 octobre 2011

A propos du drapeau commun

Est-ce que si nous avons un drapeau commun, il faudra enlever le drapeau Bleu Blanc Rouge ?

NON. Au contraire ! 

Dans la Loi organique 99-209 le sujet est très clairement expliqué à l'article 5: "La Nouvelle-Calédonie détermine librement les signes identitaires permettant de marquer sa personnalité aux côtés de l'emblème national et des signes de la République."
Le drapeau commun ne donc peut flotter qu'aux côtés du Bleu Blanc Rouge, emblème national.

Le MRC rappelle également que pour l'instant le double drapeau est le fruit d'un voeu, c'est à dire d'un choix politicien de la coalition Rump-AE-UC-PT, et non d'un texte voté. Il n'y a donc aujourd'hui aucun texte légal obligeant à mettre le drapeau indépendantiste dans les services publics, les Mairies ou bien les écoles.
Les défenseurs d'un drapeau commun, parmi lesquels des membres fondateurs du MRC, sont dans leur très grande majorité anti-indépendantistes et profondément attachés au drapeau Bleu Blanc Rouge. En revanche il ne se reconnaissent pas dans le drapeau indépendantiste, qui lui vise à terme à faire descendre le drapeau BBR, en prêchant pour une indépendance kanake. 


La situation actuelle avec un drapeau indépendantiste levé sur nos institutions est beaucoup plus dangereuse pour l'avenir du drapeau BBR que le choix d'un drapeau commun apolitique.
Le MRC rappelle qu'à Tahiti, il existe un drapeau autonomiste qui flotte à côté du BBR. C'est le drapeau aux deux bandes horizontales rouges, par opposition au drapeau indépendantiste du parti Tavini de Oscar Temaru avec deux bandes horizontales bleues.

jeudi 29 septembre 2011

Communiqué du MRC sur la citoyenneté

Suite à l'intervention de M. Chauchat dans le journal télévisé du 28 septembre, affirmant que non seulement la sortie de l'Accord de Nouméa ne pourrait se réaliser que dans le cadre d'une indépendance-association ou souveraine ,mais également que le gel du corps électoral serait irréversible, le MRC souhaite rétablir la vérité auprès des Calédoniens.

Le Mouvement Républicain Calédonien dénonce une instrumentalisation des textes par une omission visant à faire croire que l'Accord de Nouméa n'offrirait pas la possibilité aux calédoniens de rester Français en tant que collectivité autonome.
Il dénonce également une tentative de dévoyer la question de la citoyenneté calédonienne à laquelle une partie des électeurs du corps électoral gelé pourrait prétendre en fonction de la loi sur la citoyenneté qui serait actée.

Le MRC rappelle que le projet de loi constitutionnelle modifiant l'article 77 de la Constitution (http://www.senat.fr/rap/l06-145/l06-14510.html#toc102), d'ou est tirée la citation reprise par M Chauchat indique ceci :

"Les dispositions relatives au corps électoral, .../..., ont un caractère transitoire. Elles sont destinées à s'appliquer jusqu'à la définition d'une nationalité calédonienne dans le cadre de l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté,...."

Mais M. Chauchat a, dans le but de déformer le sens du texte en faveur de ses propres préférences indépendantistes, volontairement tronqué la fin de la phrase originale qui offre la possibilité, si les calédoniens le souhaitent, de rester au sein de la république : 



" .....ou jusqu'à la redéfinition de la citoyenneté calédonienne dans le cadre d'une nouvelle organisation politique de la collectivité"

Cette omission volontaire masque également la possibilité de régler la question du corps électoral gelé puisqu'en définissant le citoyenneté calédonienne, la Nouvelle-Calédonie supprimera le corps électoral selon les critères retenus pour intégrer dans le corps électoral local les personnes remplissant les conditions qui seront alors actées par les Calédoniens (droit du sol, liens familiaux, etc.).

Le MRC rappelle que résolument fidèle aux Droits de l'Homme, aux valeurs de démocratie, de la République, et à une lecture honnête, loyale et humaniste de l'Accord de Nouméa, il défend une émancipation de la Nouvelle-Calédonie dans la France, avec une citoyenneté ouverte à tous les citoyens Français ayant décidé de faire de la Nouvelle-Calédonie le centre de leurs intérêts matériels et moraux.

Constatant la dérive permanente de la majorité de circonstance Rump-AE-UC-Parti Travailliste vers une citoyenneté indépendantiste et communautariste, le MRC appelle tous ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans cette politique anti-républicaine à soutenir son action pour rendre aux Calédoniens et à eux seuls le droit de décider librement de leur destin.



Le Bureau Exécutif

dimanche 11 septembre 2011

L'UMP a placé la barre très haut. Trop haut ?

En parlant de paix, de sortie de la radicalité, le président-candidat Nicolas Sarkozy a placé la barre très haut. Peut être trop haut, en voulant théatraliser une fausse paix entre des gens qui n'étaient pas en guerre, mais qui se sont plutôt entendus pour partager le pouvoir et conforter un duo politique vieux de trente ans.

Car les vrais problèmes de fond, les attentes de la population en matière de sécurité, de vie chère, de visibilité sur l'avenir, ne sont pas réglés. les deux camps ont toujours une conception divergente du modèle social calédonien. L'Entente FLNKS a beaucoup promis à ses troupes, et le respect de ses promesses n'est guère compatible avec le statu quo dont rêve l'UMP à Paris ou ici même.

D'autant plus qu'il apparait à tous que le Parti Travailliste a pris un ascendant fort sur l'Union Calédonienne. Or le Parti Travailliste a depuis toujours un discours clair et agressif en termes de discrimination en faveur des jeunes kanaks, qui s'accommode mal de la recherche du consensus.

Et que dire des exclus ?
Ils sont les grands oubliés des discours présidentiels malgré leur nombre (20.000 électeurs).
A entendre les appels aux concessions mutuelles, sans que jamais ne soit évoqué leur cas, on devine qu'ils risquent de passer par pertes et profits de la solution consensuelle.

 Après le temps de l'euphorie, les semaines prochaines permettront de juger sur pièce la réalité de ce statu quo et la sincérité des concessions mutuelles.

Philippe Blaise

mardi 30 août 2011

Communiqué sur la visite du Président de la République

 Le 31/08/2011
 
Le Mouvement Républicain Calédonien note la volonté exprimée par les Calédoniens d’être rassurés sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et leur inquiétude grandissante à l’approche des échéances de 2014-2018. 

Les Calédoniens ne veulent pas revivre les événements de la fin des années 80, menace que le drame de Maré à fait ressurgir.

Le Président de la République Nicolas Sarkozy a tenté de répondre aux attentes de l’ensemble des Calédoniens, indépendantistes comme pro-français. 

Dans cet évident exercice de séduction à l’approche des élections Présidentielles de 2012, il a d’un côté exprimé son souhait personnel de voir la Nouvelle-Calédonie choisir une solution dans la France tout en envisageant dans le même temps d'accompagner la Nouvelle-Calédonie vers l'Indépendance.

Par ailleurs, alors que la visite d’un Président de la République en exercice en Nouvelle Calédonie revêt toujours un caractère exceptionnel, on a pu remarquer la désaffection autour des événements organisés.
La faible mobilisation de la population à Bir Hakeim et à Paita, alors que Jacques Chirac avait réuni 15.000 personnes en 2002 en est un signe probant.

Ceci démontre la défiance populaire envers les politiques et reste sans aucun doute une sanction pour l'UMP locale qui avait octroyé du congé aux administrations et rendu le péage gratuit pour ces occasions.

En outre, le Président n’a pas complètement répondu à l’attente des Calédoniens en matière de Sécurité malgré les moyens supplémentaires accordés.

De même, des problèmes de fond n’ont pas été traités  :
· La lutte contre la vie chère qui avait mobilisé plus de 15 000 personnes quelques mois plus tôt.
· La réintégration des exclus du corps électoral qui ont le droit de payer des impôts mais pas de s’exprimer sur la vie politique territoriale. Les exclus sont bien les grands oubliés des divers discours prononcés.

Nicolas Sarkozy a encouragé les Calédoniens à sortir de la radicalité, qui est une voie sans issue, pour explorer et préparer l’après Accords de Nouméa.

Le Mouvement Républicain Calédonien salue le pragmatisme du Président mais réaffirme qu’il ne faudra pas confisquer aux Calédoniens le droit d’exprimer leur volonté de rester Français. 

En effet, ce serait un nouveau déni de démocratie et un accroc majeur aux ADN si la coalition au pouvoir définissait une solution politicienne au sein du comité des signataires qui ne correspondrait pas au désir de la majorité de la population de rester dans la France.

Suite à la visite présidentielle, Le Mouvement Républicain Calédonien est renforcé dans ses convictions:

· maintien de la diversité calédonienne au sein de la France,
· respect des libertés fondamentales,
· moralisation de la vie politique,
· stabilité économique,
· progrès social,

Ces différents points sont pour les Calédoniens, les enjeux cruciaux de ces prochaines années.
Si le Président a appelé à des concessions mutuelles, le MRC constate que ces concessions sont encore unilatérales, les indépendantistes n'ayant jamais eu de gestes en retour.

L'entente UC-PT a obtenu beaucoup sans aucune contrepartie depuis un an: levée du drapeau du FLNKS, présidence du Congrès, mainmise au Gouvernement sur des secteurs clés et montée en force dans de nombreuses entités publiques stratégiques.

Comme l'a indiqué sans détour Nicolas Sarkozy, ce sera aux Calédoniens de déterminer leur avenir. La majorité des Calédoniens attachés à la France devra donc faire entendre sa voix.

Le MRC considère que la coalition actuelle ne porte pas cette voix, car elle prend des décisions majeures sans consulter les populations.

Pour le respect de la démocratie, une alternative politique est plus que jamais nécessaire et le MRC invite tous les Calédoniens à soutenir son action pour défendre une Nouvelle-Calédonie Française pour Tous.

Le Bureau Exécutif.

lundi 29 août 2011

La première section installée à Bourail

Le 5 août le MRC a tenu sa première réunion de proximité chez Philippe Niklazsewski devant une vingtaine d'habitants. Philippe Niklazsweski a ainsi été désigné comme représentant et président de la section Bouraillaise.

Contacts: 41.17.95 /  83.91.24

Création du Mouvement Républicain Calédonien

Le 14 Juillet dernier, s'est tenue l'Assemblée de création du Mouvement Républicain Calédonien.
Lors de cette réunion les fondateurs ont présenté le Manifeste du Mouvement qui expose les valeurs et les objectifs de cette nouvelle force politique.
 
Pour télécharger le Manifeste du MRC :
http://www.calameo.com/read/000717822cbe604cc0383
 
Résolument engagé pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République, le Mouvement est largement issu des rangs de loyalistes ne se reconnaissant plus dans les partis actuels et désireux de porter leur engagement pour un changement en vue des élections de 2014.
 
L'Assemblée a ensuite approuvé les statuts, puis le règlement intérieur avant de passer à l'élection du Président.
 
Pour télécharger les statuts et le règlement :
http://www.calameo.com/read/0007178228b78268647ab
http://www.calameo.com/read/0007178224d57be3c5682
 
C'est Philippe Blaise qui a été élu, avec Christophe Loueckhote comme Vice-Président, Tristan Derycke Secrétaire Général et Cédric Pascal Trésorier.
 
La création du MRC a été suivie d'une interview du Secrétaire Général dans Les Nouvelles Calédoniennes du 16 Juillet.
 
Un sondage du site LNC.NC du Week-end et paru en presse le lundi suivant a confirmé l'intérêt des Calédoniens pour la création du mouvement:
A la question "Pensez-vous que le nouveau parti peut récupérer des déçus du rassemblement", 92% ont répondu OUI sur 1258 participants.