jeudi 29 septembre 2011

Communiqué du MRC sur la citoyenneté

Suite à l'intervention de M. Chauchat dans le journal télévisé du 28 septembre, affirmant que non seulement la sortie de l'Accord de Nouméa ne pourrait se réaliser que dans le cadre d'une indépendance-association ou souveraine ,mais également que le gel du corps électoral serait irréversible, le MRC souhaite rétablir la vérité auprès des Calédoniens.

Le Mouvement Républicain Calédonien dénonce une instrumentalisation des textes par une omission visant à faire croire que l'Accord de Nouméa n'offrirait pas la possibilité aux calédoniens de rester Français en tant que collectivité autonome.
Il dénonce également une tentative de dévoyer la question de la citoyenneté calédonienne à laquelle une partie des électeurs du corps électoral gelé pourrait prétendre en fonction de la loi sur la citoyenneté qui serait actée.

Le MRC rappelle que le projet de loi constitutionnelle modifiant l'article 77 de la Constitution (http://www.senat.fr/rap/l06-145/l06-14510.html#toc102), d'ou est tirée la citation reprise par M Chauchat indique ceci :

"Les dispositions relatives au corps électoral, .../..., ont un caractère transitoire. Elles sont destinées à s'appliquer jusqu'à la définition d'une nationalité calédonienne dans le cadre de l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté,...."

Mais M. Chauchat a, dans le but de déformer le sens du texte en faveur de ses propres préférences indépendantistes, volontairement tronqué la fin de la phrase originale qui offre la possibilité, si les calédoniens le souhaitent, de rester au sein de la république : 



" .....ou jusqu'à la redéfinition de la citoyenneté calédonienne dans le cadre d'une nouvelle organisation politique de la collectivité"

Cette omission volontaire masque également la possibilité de régler la question du corps électoral gelé puisqu'en définissant le citoyenneté calédonienne, la Nouvelle-Calédonie supprimera le corps électoral selon les critères retenus pour intégrer dans le corps électoral local les personnes remplissant les conditions qui seront alors actées par les Calédoniens (droit du sol, liens familiaux, etc.).

Le MRC rappelle que résolument fidèle aux Droits de l'Homme, aux valeurs de démocratie, de la République, et à une lecture honnête, loyale et humaniste de l'Accord de Nouméa, il défend une émancipation de la Nouvelle-Calédonie dans la France, avec une citoyenneté ouverte à tous les citoyens Français ayant décidé de faire de la Nouvelle-Calédonie le centre de leurs intérêts matériels et moraux.

Constatant la dérive permanente de la majorité de circonstance Rump-AE-UC-Parti Travailliste vers une citoyenneté indépendantiste et communautariste, le MRC appelle tous ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans cette politique anti-républicaine à soutenir son action pour rendre aux Calédoniens et à eux seuls le droit de décider librement de leur destin.



Le Bureau Exécutif

dimanche 11 septembre 2011

L'UMP a placé la barre très haut. Trop haut ?

En parlant de paix, de sortie de la radicalité, le président-candidat Nicolas Sarkozy a placé la barre très haut. Peut être trop haut, en voulant théatraliser une fausse paix entre des gens qui n'étaient pas en guerre, mais qui se sont plutôt entendus pour partager le pouvoir et conforter un duo politique vieux de trente ans.

Car les vrais problèmes de fond, les attentes de la population en matière de sécurité, de vie chère, de visibilité sur l'avenir, ne sont pas réglés. les deux camps ont toujours une conception divergente du modèle social calédonien. L'Entente FLNKS a beaucoup promis à ses troupes, et le respect de ses promesses n'est guère compatible avec le statu quo dont rêve l'UMP à Paris ou ici même.

D'autant plus qu'il apparait à tous que le Parti Travailliste a pris un ascendant fort sur l'Union Calédonienne. Or le Parti Travailliste a depuis toujours un discours clair et agressif en termes de discrimination en faveur des jeunes kanaks, qui s'accommode mal de la recherche du consensus.

Et que dire des exclus ?
Ils sont les grands oubliés des discours présidentiels malgré leur nombre (20.000 électeurs).
A entendre les appels aux concessions mutuelles, sans que jamais ne soit évoqué leur cas, on devine qu'ils risquent de passer par pertes et profits de la solution consensuelle.

 Après le temps de l'euphorie, les semaines prochaines permettront de juger sur pièce la réalité de ce statu quo et la sincérité des concessions mutuelles.

Philippe Blaise