samedi 2 novembre 2013

Des élections truquées oui mais par les indépendantistes





Oui Monsieur Louis Kotra Uregei, comme vous l'affirmez, les élections en Nouvelle-Calédonie sont truquées. 

Elles sont truquées depuis 2007, depuis le gel du corps électoral imposé sans jamais demander l'avis des Calédoniens alors qu'ils avaient bel et bien voté pour une citoyenneté ouverte à dix ans au référendum de 1998.

Elles sont truquées parce que des milliers de personnes nées en Nouvelle-Calédonie, de toutes ethnies, se retrouvent empêchées de participer au choix de leurs représentants au Congrès, à cause des indépendantistes.

Et demain elles seront encore plus truquées quand on exclura de jeunes citoyens au motif qu'ils n'ont pas un nom à consonance plaisante pour le FLNKS ou pour le Parti Travailliste.

Aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie le destin commun est bafoué par ceux qui soutiennent une épuration électorale ethnique.

Il est bafoué par ceux qui savent que la seule façon pour eux d'être un jour majoritaire au Congrès c'est de priver leurs opposants de leur droit de vote.



Le nationalisme montre son vrai visage. Ne le laissons pas passer.




jeudi 3 octobre 2013

Victorin Lurel en mode Kanaky ?

Le bureau du Mouvement Républicain Calédonien a été informé par des élus du MPC, partenaire au sein de l'Union pour la France, que lors d'une rencontre avec le ministre Victorin Lurel, celui-ci a tenu des propos inacceptables en faveur de la cause indépendantiste.

Victorin Lurel aurait en effet dit ce qui suit :

Si une majorité n'est pas trouvée au Congrès après 2014 pour voter les transferts optionnels de l'article 27, le pouvoir socialiste essaiera de faire modifier la loi organique pour les rendre obligatoires.

Par ailleurs les socialistes laisseront exclure de la liste électorale spéciale des milliers de calédoniens non inscrits en 1998, conformément aux attentes du FLNKS pour exclure un maximum de non-kanaks, y compris des natifs calédoniens, de la vie sociale du pays.

Derrière la langue de bois officielle faussement apaisante, il s'agit là d'une déclaration d'hostilité ouverte envers la majorité pro-Française et républicaine de Nouvelle-Calédonie, et d'une dérive partisane du ministre de la plus haute gravité que le MRC dénonce.



http://m-p-c.nc/2013/10/02/letat-choisit-les-independantistes/

jeudi 5 septembre 2013

Communiqué : Oui M Dosière les transferts sont optionnels.


Suite aux déclarations du député René Dosière dans les Nouvelles Calédoniennes, le MRC dénonce son affirmation selon laquelle "En vertu de la loi organique, les transferts n'apparaissent pas comme optionnels"

La Loi organique dit en fait exactement le contraire sur le sujet pour les transferts de l'article 27 :

Il y est écrit :

Article 27
Le congrès peut, à partir du début de son mandat commençant en 2009, adopter une résolution tendant à ce que lui soient transférées, par une loi organique ultérieure, les compétences suivantes :
- règles relatives à l'administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics, contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics, régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics ;
- enseignement supérieur ;
- communication audiovisuelle.

La Loi précise donc bien que ces transferts sont une possibilité, et non une obligation, et la lecture de M. Dosière n'engage que lui-même
C'est au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et lui seul qu'il revient de choisir.


Le MRC s'est prononcé lors d'une conférence de presse le 14 novembre 2012 sur la question des  transferts de l'article 27 en en expliquant les conséquences extrêmement graves, notamment avec l'extension du gel du corps électoral aux Municipales

Il confirme son opposition à ces transferts inutiles, optionnels et dangereux.



* * *

Ci-dessous le texte de la Conférence de presse du 14 Novembre :


Les Transferts de l’article 27 : optionnels, inutiles et dangereux

Le MRC tient à rappeler aux Calédoniens que, selon la Loi Organique qui régit la vie institutionnelle calédonienne, les transferts de compétence prévus par l’article 27 sont optionnels, contrairement à ce que prétendent les indépendantistes.

Article 27
Le congrès peut, à partir du début de son mandat commençant en 2009, adopter une résolution tendant à ce que lui soient transférées, par une loi organique ultérieure, les compétences suivantes :
- règles relatives à l'administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics, contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics, régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics ;
- enseignement supérieur ;
- communication audiovisuelle.

Ces transferts sont inutiles et dangereux.

Ils ne contribueront pas, dans les domaines concernés, à améliorer le service public en Nouvelle-Calédonie. En revanche, la perte des acquis républicains qu’ils engendreront ne peut que susciter les plus vives inquiétudes quant au risque de dérives en terme, notamment, d’abus de pouvoir et de corruption.

Dans l’enseignement supérieur :

Le transfert va sacrifier l’avenir de la jeunesse calédonienne en accentuant les inégalités.
C’est l’État qui garantit la validité des diplômes délivrés par l’UNC. Demain, en cas de transfert de l’enseignement supérieur, la reconnaissance de diplômes « locaux » ne sera plus cautionnée au niveau national et encore moins au niveau international.
La sortie du cadre État contraindra les enseignants à opter pour un statut territorial, avec exode probable de ceux qui ne souhaiteront pas perdre les avantages de leur statut national. Les risques seront majeurs en terme de qualité de recrutement, d’enseignement, de perte de chance pour les diplômés locaux face aux diplômés extérieurs, système à deux vitesses qui accentuera les inégalités sociales.

Dans l’audiovisuel :
Le transfert entrainera la politisation de nos médias publics.
L’impartialité de la télévision et de la radio est aujourd’hui garantie par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.
En cas de transfert de la compétence, cette autorité sera assumée par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, qui pourra ainsi peser sur les nominations dans l’audiovisuel en fonction de ses orientations politiques.
Ce transfert représente donc une menace pour la liberté d’expression et l’indépendance des médias.

Après RRB et Djiido, les projets de télés politiques de MM Frogier et Néaoutyine confirment d’ailleurs la volonté des partis institutionnels de mettre la main sur l’audiovisuel Calédonien dans le seul but de servir leurs intérêts partisans en détournant l’argent des contribuables.

Avec la volonté de retrait du groupe Hersant du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes et les projets de son rachat par des intérêts privés locaux, le MRC estime que le maintien de médias audiovisuels indépendants sous contrôle de l’État, est indispensable au bon déroulement, en toute équité, des échéances référendaires prévues par l’Accord de Nouméa.

Le MRC rappelle par ailleurs que l’Accord de Nouméa ne prévoit aucunement le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences en matière d’Audiovisuel et d’Enseignement supérieur.

Les points 3.2.3 et 3.2.7 évoquent en effet des compétences partagées où Nouvelle-Calédonie et État seraient associés au travers de conventions.

3.2.3. – L’audiovisuel
L’Exécutif est consulté par le Conseil supérieur de l’audiovisuel avant toute décision propre à la Nouvelle-Calédonie.
Une convention pourra être conclue entre le C.S.A. et la Nouvelle-Calédonie pour associer celle-ci à la politique de communication audiovisuelle.

3.2.7. – L’enseignement supérieur et la recherche scientifique
L’Etat associera l’Exécutif à la préparation des contrats qui le lient aux organismes de recherche implantés en Nouvelle-Calédonie et à l’Université, afin de permettre une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de la Nouvelle-Calédonie en matière de formation supérieure et de recherche. La Nouvelle-Calédonie pourra conclure des conventions d’objectifs et d’orientation avec ces institutions.

Concernant les collectivités territoriales :
Le transfert favorisera la corruption.

L’État assure aujourd’hui le rôle de gendarme des collectivités locales, tant sur la légalité des actes que sur la sincérité et la légalité des budgets des collectivités.

Le contrôle des collectivités est par ailleurs assuré par la Chambre Territoriale des Comptes animée par des magistrats indépendants et placée sous l’autorité de la Cour des Comptes de la République Française.

Après transfert, en l’absence de tout dispositif d’autorités indépendantes prévu par l’Accord de Nouméa, muet sur le sujet, c’est au Gouvernement local que sera dévolue la mission de contrôle, ce qui n’est pas sans poser question. En effet :

- D’une part, le Gouvernement est issu du Congrès, lui-même issu des Provinces, entités ainsi à la fois juge et partie, le Gouvernement étant sous tutelle directe de ceux qu’il sera censé contrôler.
- D’autre part, la classe politique calédonienne est sous le coup de plusieurs affaires avec mises en examen pour favoritisme ou prise illégale d’intérêts.

Dés lors, en cas d’effacement de l’État suite à ce transfert, ni les conditions institutionnelles, ni les conditions morales ne seront réunies pour garantir la protection des Calédoniens contre les abus de pouvoir, les malversations, le favoritisme et la corruption dans nos administrations.

Le transfert portera atteinte à la démocratie.

Le transfert des collectivités locales entraînera automatiquement l’extension du gel du corps électoral aux élections municipales.

En effet, le texte de l’Accord de Nouméa précise au point 2.2.1 :

Le corps électoral restreint s'appliquerait aux élections communales si les communes avaient une organisation propre à la Nouvelle-Calédonie.

La conséquence en sera la mise à l’écart des scrutins municipaux, pour une durée indéterminée, de milliers de citoyens Français, résidant en Nouvelle-Calédonie, déjà exclus des élections provinciales. Sur la seule commune de Nouméa, cette éviction concernera 20% de l’électorat. À l’heure où, en métropole, le gouvernement socialiste s’apprête à autoriser la participation des étrangers non communautaires aux élections locales, la double restriction électorale calédonienne représentera une inadmissible atteinte au droit des citoyens.

***
Pour toutes ces raisons, le MRC alerte les Calédoniens sur les conséquences extrêmement dommageables qu’auront ces transferts, tant sur leur quotidien que sur leurs libertés individuelles.

Le MRC estime que le vote par le Congrès du transfert des compétences de l’article 27 engagera la Nouvelle-Calédonie de façon irréversible sur le chemin de l’indépendance, avant même que les Calédoniens n’aient pu exprimer leur choix par voie référendaire.

Le MRC appelle les partis non indépendantistes à se positionner clairement au sujet de ces 
transferts.

Ceux qui se prononceraient en leur faveur acteraient du même coup une évolution statutaire incompatible avec le maintien de la Calédonie dans la République Française.

Dans la perspective d’une recomposition du paysage politique à l’issue des provinciales 2014, jugeant que les transferts de compétence optionnels impacteront fortement l’avenir statutaire de la Nouvelle-Calédonie, l’engagement du MRC auprès des Calédoniens est parfaitement clair : ses futurs élus s’opposeront à ces transferts.



lundi 2 septembre 2013

Le MRC confirme son opposition à la désindexation


Le mardi 26 mars 2013, France 2 avait diffusé un reportage à charge contre l'indexation des fonctionnaires[1] en Nouvelle-Calédonie (NC), au motif qu'elle serait responsable de l'inflation des prix.

Le 9 août 2013, Le Palika affichait également sa volonté de désindexer les fonctionnaires, dans un article[2] publié sur Facebook, qui concluait que les: " [...] 130 milliards d’aides de la France seront facilement comblées dès l’accession à l’indépendance par des mesures de réajustement, notamment par la désindexation des salaires."

Fraichement réélu à la présidence du Congrès, M. Rock Wamytan a indiqué une nouvelle fois sa volonté de désindexer les fonctionnaires lors de son interview[3] paru dans LNC du vendredi 30 août 2013.

Le Mouvement Républicain Calédonien tient à réaffirmer une fois de plus son opposition à la désindexation des fonctionnaires.

Pour rappel, la NC comptait en 2010, 23 852 fonctionnaires dont 9 298 contractuels[4], pour une population active composée de 96 410 occupés (population totale : environ 250 000 habitants).

Les fonctionnaires représentent donc moins de 10% de la population totale, et moins d'un quart des actifs occupés.

L'indexation est de 1.7 pour le grand Nouméa, et 1.91 pour le reste du territoire.

Prenons un exemple : Un fonctionnaire qui touche 300 000 cfp. Si demain, on lui enlevait l'indexation, il tomberait à moins de 180 000 cfp (cas du 1.7). Ce qui représenterait une perte sèche de 120 000 cfp de salaire.

Les conséquences seraient désastreuses pour cette catégorie, dont une partie a contracté des crédits (immobiliers, etc.) à la hauteur de leurs salaires actuels.

Si à l'origine, l'indexation des fonctionnaires était une compensation par rapport au coût de la vie outre-mer pour les fonctionnaires nationaux, les collectivités territoriales ont fait le choix de calquer les rémunérations indexées pour les territoriaux. Aujourd’hui, rentrée dans les mœurs, elle est indispensable pour TOUS.

C'est une utopie de penser que désindexer les fonctionnaires règlerait le problème de la cherté de la vie en NC : il faudrait en réalité que le privé rattrape la grille salariale du public.

En effet, la dernière réforme des salaires de la fonction publique territoriale remonte à 2009, soit maintenant 4 ans de stagnation, quand l'inflation n'a cessé de croitre. Il n'y a donc pas de cause à effet entre l'inflation et l'indexation des fonctionnaires.

De plus, les prix ne sont pas calés sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Ce sont d'autres facteurs et acteurs qui sont à l'origine des prix actuels (importateurs, grandes distributions, monopoles, taxes, frais de transport, marges exagérées, etc.).

Stigmatiser une population qui assure des services publics de qualité, n'a jamais été LA solution, bien au contraire !

La désindexation n'entrainerait qu'un appauvrissement des agents, un évidement de la fonction publique, et une augmentation importante du risque de corruption.

La solution porterait plutôt pour un rattrapage des salaires du public par le privé, et réduire le ratio entre les plus haut et plus bas salaires, car à ce jour, la classe moyenne du privé n’existe plus.

Au lieu d'amputer le salaire des fonctionnaires, qui ne ferait le bonheur ni des uns, ni des autres, il vaut mieux chercher à créer de la richesse, en rassurant et motivant les investisseurs, pour distribuer de meilleurs salaires dans le secteur privé.



[4] "Tableau de l'Economie Calédonienne", rapport ISEE édition 2011.

lundi 19 août 2013

Réponse à l'article de Calédosphère : Province Nord, l'Eldorado.

De Philippe Blaise
Réponse à l'article de Calédosphère :
Province Nord, l'Eldorado.
http://caledosphere.com/2013/08/14/province-nord-leldorado/

Le développement économique de la Province Nord a été porté ces dernières années par un projet industriel de 500 Milliards CFP, financé en très grande majorité par des fonds étrangers apportés par Xstrata, comme l'a dit leur DG qui reconnaissait que la participation de la SMSP est très très loin des 51%.

La phase de construction étant passée et la manne extérieure tarie, on constate que de nombreuses entreprises du Nord commencent à disparaître et des emplois avec. Cela était prévu et annoncé, mais cela montre aussi qu'il n'y a pas eu de tissu économique suffisamment développé depuis vingt ans à côté du seul projet VKP.

Donc on peut se poser la question de savoir pourquoi malgré la clé de rééquilibrage et les milliards déversés, il n'y a pas d'autres relais de croissance et pourquoi la côte Est par exemple est autant sous-développée. Que sont devenus les hectares redistribués par l'Adraf ? Pourquoi la production agricole a-t-elle baissé ?

La SOFINOR, société d'économie mixte de la Province Nord, qui porte toutes ses participations dans les filières dites de développement, a été auditée par la chambre territoriale des comptes en 2011, qui a révélé que toutes les filières sauf le Nickel (à l'époque) étaient structurellement déficitaires :
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/SEM-SOFINOR-Nouvelle-Caledonie

Alors c'est très bien de faire du développement local mais pas à fonds perdus. La province Sud fournit 90% de l'impôt sur le revenu et sans doute une plus grande part des autres impôts.

Avec la clé de répartition nous envoyons 50% de l'argent dédié au fonctionnement des provinces dans le Nord (32%) et les Iles (18%).
Cet argent non seulement ne peut pas servir à financer des pertes, mais il doit surtout être investi.

En 2011, d'après les comptes administratifs des provinces, le Nord a eu 30 Milliards de recettes de fonctionnement pour 45.000 habitants, le Sud 45 Milliards pour 183.000 habitants. A ce tarif là ce n'est plus du rééquilibrage mais le Père Noël tous les jours de l'année ! 
Il est facile de dégager des excédents quand on est noyé sous le fric des autres.

Quand la Province Nord thésaurise une vingtaine de milliards, qu'elle dépose sur des comptes de l'Etat, c'est comme si cet argent partait en fumée, puisque pendant qu'il dort, il ne sert pas à faire tourner l'économie, à créer des emplois, à faire vivre le pays.

Dans "Le prix de l'inégalité" le prix nobel d'économie Joseph Stiglitz dénonce les effets pervers d'un point de vue macroéconomique de la montée des inégalités en expliquant que les riches thésaurisent, ou spéculent dans l'économie financière de casino, et ne consomment pas, alors que les classes moyennes et populaires font tourner l'économie en consommant et en créant des emplois. La Province Nord se comporte comme un capitaliste milliardaire qui nous dépouillerait de notre argent pour le mettre à dormir dans des coffres, contribuant ainsi au ralentissement économique.

L'argent de nos impôts doit servir le bien commun, participer à l'activité, pas servir de trophée de guerre ou de tribut payé par le Sud au Palika.

Bref où est la bonne gestion là dedans ?

Quant au modèle économique phare de la SMSP, qu'on arrête de nous raconter des sornettes et de nous cacher la vérité.

Si le projet KNS est industriellement un très beau projet, et un bel outil de rééquilibrage, ça ne veut pas dire pour autant qu'il est ultra-rentable et permet de raconter n'importe quoi sur la capacité de la SOFINOR à se substituer à la France.

La SLN a perdu 4 milliards en 2012, mais elle a eu le courage de publier son résultat comme chaque année.

Où sont les comptes de la SMSP ? Quand est-ce que la Province Nord va dévoiler la performance économique de son modèle économique ?

Avant de prétendre que les indépendantistes sont capables de compenser les 156 Milliards versés par l'Etat au titre de la solidarité nationale Française (et croyez bien que le lendemain de l'indépendance ce sera fini), qu'ils aient le courage de publier les compte

samedi 18 mai 2013

Liste des pays à décoloniser de l'ONU: une gigantesque hyprocrisie

Parlons du fameux Comité de Décolonisation de l'ONU !

Sont membres de ce comité l'Iran, la Chine, la Syrie, la Russie, Fidji, l'Indonésie ou encore le Venezuela.

http://www.un.org/fr/decolonization/members.shtml

Est-ce que ces pays ont des leçons de démocratie et de respect des peuples à nous donner à nous Français du Pacifique ?

La liste des territoires "non autonomes", ne comporte à part le sahara occidental occupé par le Maroc, que des territoires ultra marins de pays occidentaux: France, Grande Bretagne, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande.

http://www.un.org/fr/decolonization/nonselfgovterritories.shtml

N'y figurent ni le Tibet occupé dans la violence par la Chine, ni la West Papua ou Timor Ouest colonisés par les indonésiens.

Si pour certains désinscrire la Nouvelle-Calédonie de cette liste est l'argument pour justifier des statuts de type Iles Cook qui nous feront glisser vers l'indépendance, alors nous pouvons avoir la conscience tranquille : Cette liste est une gigantesque hypocrisie.

mardi 30 avril 2013

L'alcool, fléau de la société Calédonienne.


Début décembre 2012, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie lançait[1] le plan "ISA" (Informer, Sensibiliser, Agir) contre les addictions et notamment l'alcool.

Comme le soulignait le reportage du Journal Télévisé de NC-1ère du dimanche 7 avril 2013, l'alcool est aujourd'hui un véritable fléau pour notre société.

On ne compte plus les Ivresses Publiques Manifestes (IPM) constatées chaque semaine, les agressions, les accidents de la route, les violences conjugales, etc. directement liés à l'alcool.

Quelques chiffres pour illustrer cette réalité :

- En 2010, 60 % des infractions pénales ont été commises en état d'ébriété avancée,
- La même année, dans 52% des accidents, l'alcool était la cause principale, la vitesse étant en 2ème position (46%)[2],
- En 2011, le coût des accidents corporels de la circulation routière était estimé à 14 milliards CFP[3] (62 morts en 2011 sur les routes Calédoniennes, soit comparativement 4 fois plus qu'en métropole),
- En 2012, une usine de bière locale a vu sa production augmenter de 40%, malgré la mise en place des mesures restrictives les mercredis après-midi et les week-ends.

L’alcool est un fléau sociétal qui détruit des familles et pèse trop lourdement sur les dépenses publiques. Il est donc urgent de le combattre par la mise en place de mesures efficaces et réalistes.
Nous ne pouvons que constater l'inefficacité des interdictions de vente d'alcool, toujours anticipées et/ou contournées par les personnes en addiction.

Au final, seul les administrés respectueux des lois sont pénalisés.

Nous avons accueilli favorablement la révision du plan "ISA" annoncée[4] le 9 janvier 2013, un mois après son lancement.


En effet, nous pensons que certaines mesures proposées ne seront pas efficaces, ou impossibles à mettre en pratique, comme l'obligation de caisse spéciale de vente dans les magasins ou encore la mise en place de quota par acheteur.


Plutôt qu'une fermeture d'alcool les mercredis après-midi pour lutter contre l'alcoolémie juvénile, il y a lieu de commencer par mettre en application les mesures[5] déjà existantes, comme l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs en exigeant la présentation d'une pièce d'identité.

Il faut également sanctionner de façon dissuasive les contrevenants :

Le paiement des amendes par saisie des allocations familiales aux parents dont les enfants ont été interpellés plusieurs fois alcoolisés ou en possession d’alcool.

Des amendes plus lourdes et le retrait temporaire de l'autorisation de vendre de l'alcool au commerçant fautif, ou encore la fermeture administrative temporaire.

La saisie des véhicules « magasins » et des amendes lourdes pour les vendeurs illégaux sur la voie publique.



Une actualisation de l'article 19 de la délibération 6 du Congrès du 21 décembre 1995 permettra d'interdire plus efficacement la consommation d'alcool dans certains lieux publics, comme les plages, les parcs pour enfants, la voie publique.

Ce texte ne prévoit aujourd’hui que des amendes de première classe qui sont insuffisantes.

La saisie et la destruction des boissons ne sont prévues que pour les cas de mineurs et de personnes en ivresse publique, mais pas pour les simples consommateurs.

Dans les faits, ce texte ne permet pas aux forces de l’ordre d’exercer une action de prévention salutaire.

Il est  urgent de rendre aux forces de Police et de Gendarmerie l’autorité nécessaire, avec des textes adaptés aux enjeux, et les moyens tant humains que matériels pour pouvoir les appliquer.


[1] http://www.lnc.nc/article/pays/revolution-contre-l-alcool
[2]http://www.dittt.gouv.nc/portal/page/portal/dittt/securite_routiere/bilans_accidentologiques1/Barom%E8tre%202010%20V24082011.pdf
[3] http://www.dittt.gouv.nc/portal/page/portal/dittt/securite_routiere/actualites_sr1
[4] http://www.lnc.nc/article/pays/isa-choquera-plus-tard
[5] JONC de 22 décembre 1995, p. 3926 & 3927.

Le modèle des Iles Cook, toboggan du Rump vers l'Etat associé et l'indépendance


Le RUMP a diffusé une vidéo qui tente de rassurer les Calédoniens sur la vision prophétique de Pierre Frogier.

http://www.youtube.com/watch?v=Mo8jEpbCejM

Dans cette vidéo, le Rump écarte l'idée d'un Etat associé, et pourtant en même temps l'exemple qu'il cite c'est celui des Iles Cook, qui est un toboggan vers l'indépendance.

Les Iles Cook sont un "Etat".

Il ne s'agit certes pas d'un "Etat" souverain reconnu par l'ONU, contrairement aux états associés aux USA que sont les Iles Marshall, Palau, et la Micronésie. Les habitants des Iles Cook ont un passeport néo-zélandais.

Le problème avec cette solution, c'est qu'elle n'est pas pertinente pour la Nouvelle-Calédonie.

Si la tradition politique anglo-saxonne est familière des fédérations d'états, comme aux USA, au Canada, ou bien plus près de nous en Australie, ce n'est pas le cas en France, où la constitution n'est pas faite pour cela.

La raison en est simple: les fédérations d'Etats Anglo-Saxonnes, ou autres, sont constituées dès le départ entre des parties de tailles équivalentes ou suffisamment nombreuses pour permettre la coexistence de parlements locaux et d'un parlement fédéral.

Modifier la Constitution Française a posteriori pour la faire passer d’une France Une et Indivisible à une fédération, c’est l'alourdir pour faire coexister un Etat de 250.000 habitants avec un Etat de 65 millions, ce qui n'a aucun sens. 
On n'imagine pas un parlement fédéral ou une constitution fédérale Française avec les conséquences que cela aurait sur toute l’architecture politique Française uniquement pour satisfaire moins de 100.000 indépendantistes.

Nous n'obtiendrons jamais, si nous prenons ce chemin, un dispositif fédéral permettant de sécuriser durablement la relation avec la France.

La libre cession des compétences régaliennes à la France, comme le propose Frogier, aura en fait pour résultat une simple et fragile convention de délégation des compétences régaliennes à la France, révocable à tout moment par chacune des parties. 
Soit à l'initiative d'une opinion Française lassée du boulet Calédonien à force d'incidents, soit à l'initiative d'un gouvernement local nationaliste, tirant prétexte d’un quelconque conflit avec Paris.

Compte tenu de la richesse en Nickel de la Nouvelle-Calédonie et de sa taille il sera profitable pour les nationalistes locaux de tout faire pour déstabiliser la relation désormais ténue avec la France, pour lui donner prétexte à rompre sa convention de 
délégation des compétences régaliennes.

Il suffira pour cela de quelques troubles savamment organisés et nous savons que cette menace est déjà présente.

Rentrer dans cette logique c'est donc prendre une trajectoire de sortie de la République à très court terme, car en se proclamant Etat, on adresse à la France le mauvais message ; celui que la Nouvelle-Calédonie veut voler de ses propres ailes et que la France est fondée à s'en éloigner petit à petit, en n'assumant qu'une mission de protectorat, et en n'étant plus tenue par la notion de solidarité nationale, préparant ainsi les esprits à un lâchage futur, devenu bien plus simple à exécuter.

Le projet du Rump est une vue de l'esprit, une utopie criminelle car trompeuse, qui ne tient pas compte des ambitions nationalistes locales et qui nous mènera à l'indépendance à petit feu, sur un horizon de 5 à 10 ans.

L'exemple des Iles Cook n'est tout simplement pas pertinent.

Si les Iles Cook sont associées avec la Nouvelle-Zélande, c'est parce qu'elles sont un micro-état de 11.000 habitants, soit moins que les Iles Loyauté.

A part un peu de tourisme et surtout une activité de paradis fiscal, les Iles Cook ne sont pas viables économiquement et vivent sous perfusion financière de l'Etat Néo-Zélandais.
Les Iles Cook sont obligées par nécessité de rester dans cette relation bancale avec la Nouvelle-Zélande, car elles ne sont finalement qu'une sorte de grosse réserve ethnique pour une population qui sinon vivrait dans la misère.

Mais la Nouvelle-Calédonie, elle, par sa taille, et la ressource très convoitée du Nickel, pourrait sans difficulté se détacher et ainsi profiter à une classe politico-affairiste parasite, acoquinée avec des intérêts étrangers, et prête à sacrifier sans aucun scrupule le niveau de vie des populations, sous le masque de la « décolonisation ».
Une telle stratégie n'est d'ailleurs pas forcément le monopole du camp indépendantiste et on doit très sérieusement s'inquiéter des discours parfois ambigus des uns et des autres sur la "souveraineté économique" de la Calédonie.
L'émancipation de la Nouvelle-Calédonie aiguise les appétits de pouvoir de ceux qui s'imagineraient bien diriger une sorte de république bananière sous simple protectorat militaire Français, mais sans droit de regard de la République sur leurs agissements.

Nous ne voulons pas de cet avenir de misère et de dictature pour notre pays.

Nous voulons le meilleur avenir possible pour nos familles, et nous savons que ce meilleur avenir possible, c'est la France seule qui nous le garantit.

Nous ne devons donc pas accepter les fausses bonnes solutions mensongères proposées par ceux qui ont perdu le soutien des Calédoniens, car à force de revirements, de reniements, de faiblesse, de lâcheté et de compromissions avec les indépendantistes, ils ont démontré par leurs actes que leur parole ne mérite plus notre confiance.

vendredi 8 mars 2013

Cumul illégal de mandats pour le Président du Gouvernement ?


La moralisation de la vie politique en Nouvelle-Calédonie est un des piliers du programme du Mouvement Républicain Calédonien.

Nous sommes favorables au non-cumul des mandats et accueillons très positivement le vote du congrès du 6 mars dernier pour l'application locale des dernières lois métropolitaines en la matière[1].

Mais alors que ce vote a fait l'unanimité au Congrès, le MRC s'étonne que les textes déjà en vigueur ne soient pas appliqués. 

Ainsi, l'article 112 de la loi organique n° 99-209[2] du 19 mars 1999 précise que : "[…] Pour l'application de l'ensemble des dispositions législatives limitant le cumul des fonctions et mandats électifs, les fonctions de président du gouvernement sont assimilées à celles de président de conseil général".

Or, dans l'article Article L122-4-1 du code des communes il est indiqué
Les fonctions de maire sont incompatibles avec l'exercice d'une des fonctions électives suivantes : président du gouvernement de la Polynésie française, président d'un conseil régional, président d'un conseil général.

L'actuel président du gouvernement se trouverait ainsi en situation de cumul illégal de mandats depuis son élection en mars 2011.

Le Mouvement Républicain Calédonien attend donc que les textes régissant le fonctionnement de nos institutions, et spécialement celui concernant le cumul des mandats, soient appliqués avec rigueur et détermination. 

Le MRC considère qu’au-delà de la stricte application législative, il en va de la confiance des Calédoniens vis-à-vis d’une classe politique dont l’image de probité est trop souvent ternie.




[3]www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006164297&cidTexte=LEGITEXT000006070300&dateTexte=20080505


Le Bureau.

lundi 4 mars 2013

Communiqué du MRC : réponse aux revendications du FLNKS concernant les exclus de la liste spéciale






Le FLNKS s’est exprimé pour déplorer que de nombreux électeurs kanaks ne soient pas inscrits sur la liste spéciale et donc se retrouvent privés de vote aux élections provinciales.
 
Le Mouvement Républicain Calédonien tient à souligner que cette situation est le résultat du jusqu’au-boutisme du FLNKS lui-même, lorsqu’il a réclamé le gel du corps électoral et entrainé l’application de critères restrictifs pour être inscrit sur la liste spéciale.
 
Nous rappelons que si la notion de citoyenneté glissante au bout de dix ans, telle qu'elle avait été approuvée par le peuple lors du référendum de 1998 sur l’Accord de Nouméa, avait été respectée, cette situation n’aurait pas existé.
 

Par ailleurs le MRC dénonce le discours ostensiblement racial du FLNKS qui ne parle pas de l’ensemble des natifs de Nouvelle-Calédonie exclus dans le système actuel, mais des seuls kanaks.
 
En effet la notion de citoyenneté ne fait pas de différence entre les ethnies : elle doit bénéficier à tous les Calédoniens sans exception.
 
Les droits attachés à la citoyenneté ne peuvent pas être fondés sur des critères ethniques, sous peine de violer les principes des droits de l’Homme.
 
Ce réflexe ethnique du FLNKS, au moment où le RDO s’interroge sur la place des Wallisiens dans le projet indépendantiste, trahit encore une fois son incapacité à porter avec sincérité et ouverture un véritable avenir commun, où tous les Calédoniens seraient égaux.
 

Le MRC rappelle qu’il a toujours soutenu une citoyenneté glissante et ouverte à tous, conformément au texte de l’Accord de Nouméa voté par les Calédoniens.
 
 
Le Bureau.

vendredi 22 février 2013

Le scandale de la clé de répartition :



La Province Nord affiche dans son compte administratif 2011 29,520 Milliards de recettes de fonctionnement pour 45.000 habitants (ISEE 2009), soit 656 KF par habitant

La Province Sud elle ne reçoit que 44,680 Milliards de recettes de fonctionnement pour 183.000 habitants, soit 244 KF par habitant.

La Province Nord reçoit donc 2,7 fois plus d'argent par habitant. 

A cause de cette clé de répartition qui est inadaptée à la géographie des besoins sociaux, la Province Sud est structurellement en déficit et la Province Nord elle reçoit tellement d'argent qu'elle n'arrive pas à tout dépenser.

Il suffirait de plafonner cet écart à un coefficient de 2 par exemple pour redonner à la Province Sud les moyens de servir les 75% des Calédoniens qui y vivent.

mercredi 20 février 2013

Le MRC pour la transparence des dépenses publiques


Au Canada, la transparence prend la forme de la "divulgation proactive" consistant à mettre en ligne les notes de frais, les contrats ou encore les subventions de chaque organisme du Gouvernement.

http://www.tbs-sct.gc.ca/pd-dp/index-fra.asp



La Norvège est un pays exemplaire en termes de contrôle des dépenses du Gouvernement :






Autre pays modèle : la Suède où les notes de frais des élus et membres du Gouvernement sont accessibles sans conditions aux simples citoyens



En Nouvelle-Calédonie, l'information est cachée. Les Provinces par exemple ne publient pas en ligne leurs budgets complets, ni leurs comptes administratifs (qui est le budget réalisé vérifié par le comptable de l'Etat)


La mise en ligne des informations sur les comptes, les dépenses, les contrats, les subventions de nos collectivités est une mesure simple et efficace pour faire rentrer la Nouvelle-Calédonie dans l'âge de la transparence.



mardi 12 février 2013

Les conditions de l’Unité du camp loyaliste

Face aux déclarations de l'UC avec son Top 2014 et l'appel à la création d'un bloc nationaliste, le temps n'est plus aujourd'hui aux hésitations.

Nous devons, nous loyalistes, nous mobiliser pour que ce soit bien une majorité loyaliste la plus confortable possible qui sorte des élections territoriales de mai 2014, qui désigneront nos élus aux trois provinces et leurs membres au Congrès de la Nouvelle Calédonie.

Dans les Iles et le Nord la division des listes loyalistes en 2009 et 2010 nous a fait perdre des sièges qu'il faut à tout prix reconquérir.

Dans ces deux provinces la division nous a empêché de réaliser notre potentiel démocratique.

Seule une liste unitaire peut en 2014 nous permettre de retrouver ces sièges.

Quels que soient les efforts requis, les partis loyalistes doivent constituer une seule et même liste.

Dans le Sud les jeux sont plus ouverts.

La barre légale de 5% des inscrits sera la ligne de vie et de mort pour chaque liste. En dessous de 5%, soit environ 5000 voix, les voix seront perdues. Au dessus elles participeront à la répartition des sièges à la Province Sud.

Après l'élection elle-même se posera la question de l'unité du camp loyaliste au Congrès

Les Calédoniens veulent que le camp loyaliste soit uni pour défendre leur aspiration à rester Français.
Les Calédoniens veulent que notre pays soit dirigé par une majorité reflétant la majorité des électeurs et non des alliances contre nature.

Mais ils ne veulent pas d’un retour à la dictature d’un parti unique à droite.

L’unité des loyalistes pour gérer efficacement 2014 et rassurer les calédoniens ne passera pas par la soumission des sensibilités loyalistes aux caprices imprévisibles d’un seul homme, comme avec M Frogier qui a démontré son instabilité depuis plusieurs années, entre la purge de l’indépendance et l’accès à la souveraineté prôné à Boulouparis en octobre 2009.
Les négociations avec l’UC sur un projet d’indépendance-association et la proposition de lever le drapeau du FLNKS ont été prises sans concertation au sein du RUMP, puisque Gael Yanno lui-même a été tenu à l’écart de ces discussions à l’époque.

En 1998 Jacques Lafleur n’a pas suffisamment consulté avant d’approuver les termes de l’ADN avec les conséquences désastreuses que l’on a vu ensuite sur le corps électoral et la citoyenneté, qui sont devenus des armes d'exclusion pour les indépendantistes-nationalistes.

S’il l’avait fait nous n’en serions pas là.

L’unité des loyalistes pour 2014 ne doit pas reproduire les mêmes erreurs sous peine de nous conduire à un accord de dupes qui nous mènera à l’indépendance.

L'unité passera par la création d’un groupe de contact loyaliste pour préparer les négociations sur l’avenir statutaire et parler d’une seule voix face à l’Etat socialiste et face aux indépendantistes.

Cela suppose de mettre sur un pied d’égalité les différentes sensibilités loyalistes.

Nous devons mettre un terme définitif à ces alliances malsaines Rump-UC ou CE-Palika qui n'obéissent qu'à des calculs de pouvoir personnel et qui ne font le jeu que des indépendantistes, et nous devons leur substituer une majorité loyaliste durable.

Il faut que tous les partis loyalistes ayant recueilli la confiance des électeurs soient représentés et participent activement à la direction de la Nouvelle-Calédonie.

C’est cette majorité diverse qui doit travailler ensemble à l’après Accord de Nouméa, en commençant par négocier en son sein ce que doit être notre future organisation statutaire, avant de prétendre négocier avec les indépendantistes.

jeudi 7 février 2013

Le MRC contre les télévisions politiques




Le MRC affirme son opposition totale aux deux projets de télévisions provinciales, NCTV et NC9, qui sont de fait des télévisions politiques et partisanes financées par des fonds publics.

Les équipes nommées pour piloter la télévision NC9 en Province Sud sont, sous prétexte de la "double légitimité" ségrégationniste associée au double drapeau, composées de cadres actifs des partis politiques RUMP et UC.

Le choix de ces personnes témoigne de la volonté de faire de NC9 un instrument de propagande politicienne en perspective des prochaines élections territoriales de 2014, dans le cadre d’un pacte entre ces deux partis.

Ces deux projets constituent donc un détournement à des fins privées de l’argent du contribuable Calédonien.

Des projets similaires en France métropolitaine et en Polynésie Française (avec TNTV) ont déjà fait l’objet de rapports très sévères de la part des chambres des comptes : les télévisions gérées par les collectivités locales constituent des dépenses somptuaires inutiles alors qu’il existe déjà un service public audiovisuel Français suffisamment étoffé.

Les budgets prévus seront un gaspillage indécent dans le contexte de difficultés financières de la Province Sud.

Ces sommes pourraient plus utilement contribuer à des vrais besoins de la population, par exemple pour l’enseignement ou bien pour aider à financer les moyens manquant à la Justice en Nouvelle-Calédonie.

En conséquence, le MRC prend l’engagement qu’il veillera, en situation de responsabilité, à faire supprimer les subventions à ces télévisions politiques.



Le MRC soutient la pétition citoyenne qui a été mise en ligne et invite ses militants et sympathisants à la signer.

dimanche 13 janvier 2013

La dévaluation : un projet des "souverainistes" au détriment du pouvoir d'achat des travailleurs



Gael Lagadec, professeur d'économie à l'UNC, a publié en janvier une étude sur la dévaluation du Franc CFP.



Nous ne porterons pas de jugement a priori sur ce document.

Mais sur la question de la dévaluation nous avons au MRC une opinion claire: nous sommes pour la défense du pouvoir d'achat de tous les Calédoniens et nous nous opposons donc à toute mesure qui y porterait atteinte, ce qui est le cas de la dévaluation du Franc CFP.

Il n'y a aucune raison aujourd'hui de dévaluer le Franc CFP, et de très nombreuses raisons d'éviter aux Calédoniens d'en subir les conséquences dramatiques.

Le modèle économique de la Calédonie est simple: nous vendons du Nickel qui nous permet d'importer l'immense majorité de nos biens de consommation courante.

Le tissu industriel local reste limité à des niches et il n'y a pas besoin d'avoir fait Harvard pour savoir que nous importons nos voitures, notre essence, une grand part de notre alimentation. Il en est de même pour toute une série d'équipements et de machines nécessaires au bon fonctionnement de nos entreprises. 
Notre électricité est générée seulement en partie par l'hydroélectrique et l'éolien.
Nous sommes en fait dépendants à plus de 95% d'importations d'hydrocarbures pour la fabrication de notre électricité (source ISEE)
Nous avons un système de santé de pays développé parce que nous sommes capables d'attirer des médecins de métropole avec des salaires appropriés.

Par ailleurs, si les Calédoniens peuvent emprunter de l'argent auprès des banques locales, c'est en partie grâce à l'argent qu'elles-mêmes empruntent en Euro en métropole. La Calédonie a une position nette extérieure de 90 Milliards qui est notre besoin en ressources financières extérieures.

Les projets du médipôle, les programmes de logements sociaux de la SIC, sont financés par des emprunts en Euros auprès d'institutions financières extérieures.

Dévaluer le Franc CFP cela veut dire amputer immédiatement le pouvoir d'achat des Calédoniens et renchérir le prix de tous nos biens essentiels.

Imagine-t-on que du jour au lendemain nos voitures, notre essence, nos aliments importés puissent coûter 50% ou 100% plus cher ?
Que les Calédoniens ne puissent plus partir en voyage comme aujourd'hui en Australie, en Nouvelle-Zélande, en France ?
Que nos enfants n'aient plus les moyens de partir aux études ?
Que nos médecins s'en aillent et que nous n'ayons plus les moyens de partir en évasan ?
Qu'avec des emprunts extérieurs en Euros, le poids de la dette des ménages et des collectivités soit instantanément multiplié et donc qu'il faille faire des coupes sombres dans nos projets privés et collectifs, ne plus acheter de maison, ne plus acheter de voitures, ne plus faire de logements sociaux ?

Quel raisonnement peut justifier un tel appel au désastre social et économique ?

Cette idée ne vient pas de l’Etat, ni des entreprises locales, ni même de l’IEOM qui a démenti à plusieurs fois les rumeurs sur le sujet.

L'idée de la dévaluation est avant tout motivée par l'idéologie «souverainiste» qui voudrait que le niveau de vie des Calédoniens soit amputé pour pouvoir se passer de la solidarité financière Française qui s'exprime au travers des transferts de l'Etat. 

Cette idéologie est notoirement soutenue à l'UNC par Mathias Chauchat, sympathisant indépendantiste, qui a une forte influence sur les orientations du corps enseignant de cette institution.

Non seulement cette théorie aura des conséquences socio-économiques dramatiques, mais elle aura à terme une autre conséquence : l'explosion des inégalités.

En effet dévaluer les salaires réels en dévaluant la devise locale, c'est payer les travailleurs moins et faire gagner plus d'argent aux patrons, notamment les entreprises minières qui vendent du minerai ou du Nickel en dollars.

La dévaluation créera ainsi un système à deux vitesses avec des salaires pour expatriés, et des salaires de pays sous-développé pour les locaux. 

Evidemment les modes de consommation seront à l'identique, à l'image de ce que l'on peut déjà observer au Vanuatu.

Au final, cette idée de la dévaluation ne vise pas à rendre notre économie plus compétitive, puisque nous n'exportons pas de biens de consommation. 

Elle vise à satisfaire un projet indépendantiste au détriment du pouvoir d'achat de la population.